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Poésie selon le Coun
1 avril 2011

Déraciné

Il était une fois,
Un arbre.

Poussant au milieu des champs verdoyants,
A quelques dizaines de mètres on peut voir la mer chantant milles sonates soufflées par le vent
Et le soleil, haut et chaud, nourrissant cette terre de sa chaleur et de sa lumière

L’arbre pousse, grandit mais quelque chose dévie
La mélodie ne fait plus vibrer la magie
Les œillets n’ont pas encore éclos et sans un mot
Il est peut être temps de dire hisse et haut, adios amigo
A ces champs, cette mère, ces montagnes
Ces autres arbres qui depuis longtemps l’accompagnent
Pour aller s’essayer à d’autres forêt plus sauvages pour lui
Mais peut être à terme plus belles qu’ici

Déraciné, déraciné et voilà l’arbre engagé dans un long voyage
Où il verra son feuillage définitivement changer
Déraciné, déraciné mais arrivé, l’arbre entame le long travail de grandir
Ne pas fléchir contre les vents froids qui souvent le fouettent
Protéger ses fruits que les animaux sauvages guettent,
La dent longue, les dévoreraient sans laisser une miette

Les fruits tombent, les graines s’envolent et magie de la nature frivole
L’arbre voit pousser des semblables au coin des nouveaux champs
Près des étables, de la feuille de pin à l’érable
L’arbre peut enfin ici faire chanter le vent au milieu de ses feuilles
Des chansons qui feraient mouiller l’œil des hommes s’ils les comprenaient

Alors que les feuilles de l’arbre ternissent, les jeunes pousses elles grandissent, fleurissent
Resplendissantes de milles couleurs chatoyantes
Elles s’épanouissent dans ces champs loin des terres qui ont vu naître leurs parents

Les jeunes poussent s’étonnent de voir
Que l’éclat de leur feuillage dépasse celui qui les a engendrer
Jusqu’au jour où, jusqu’au jour où …
Ce nouveau petit bois fut déplacé jusqu’aux terres natales
Aux terres que les jeunes pousses connaissaient si mal

Et là … Et là, l’arbre brillât
Son feuillage retrouvât au milieu de ses semblables une densité si éclatantes que les jeunes pousses furent soufflées
Nul n’imaginait là bas que l’arbre ici  fut ce tant ravi de ces bains de soleil
De ces monts et merveilles, de ces vignes au raisin généreux
Poussant non loin des sols rocailleux
Ici, l’arbre était radieux

A la fin de ce court interlude, l’arbre perdit son costume de plénitude
En quelques instants plus aucune lumière n’émanait de lui
Redevenant fade, triste et sans fruit
Les jeunes poussent ne furent pas dupes
Et devant le spectacle du départ familial
Laissèrent derrière elles ces terres et un bout de leur moral
Voyant l’arbre avoir si mal

Papa, tu devrais rentrer plus souvent au Portugal.

23/09/2007

 

 

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Commentaires
S
J'ai bien pleure!!! Des fois quitter son pays n'est pas afin de trouver des forets plus belles mais simplement pour pouvoir etre soi-meme! :-)
Poésie selon le Coun
  • Mes textes d'une manière générale. Mon ancien espace perso windows live étant détruit, je repost ici certains de mes textes. Si vous trouvez des fautes, n'hésitez pas à me le signaler ; )
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